UNE PREMIERE VAGUE D'EMIGRATION


          Comme je l'ai dit précédemment, Le peuplement officiel de l'Algérie a démarré en 1848, avec la création de 42 colonies agricoles dont Saint Cloud, Saint Leu, et Sainte Barbe du Ttetlat en Oranie, Castiglione, El Affroun, et Marengo dans l'Algérois, Jemmapes, Mondovi, et Guelma dans la province de Constantine.
          Cette création a été décidé par l'Assemblée Nationale qui a voté le 19 septembre 1848, un crédit de 50 millions destiné à l'établissement de ces colonies dans les différentes provinces de l'Algérie et aux travaux d'utilité publique destinés à en assurer la prospérité.
            
        Au préalable, les futurs colons doivent être conscients que si l’Algérie ne peut leur offrir des occasions de grande fortune, elle peut néanmoins leur permettre d’améliorer leurs conditions de vie matérielle, et de se constituer au fil des années voire des décennies un patrimoine foncier de valeur. Le succès ne peut y être acquis qu’avec du courage, et de la persévérance; la santé physique et la résistance morale sont indispensables pour surmonter les difficultés du début: conditions particulièrement précaires de travail, d'hygiène, de nourriture, un climat rude, les maladies (choléra, paludisme notamment) conduisent à de nombreux décés suivis de retours en France.

     Concernant les agriculteurs et tailleurs de pierre du Bas Vivarais, je trouve la trace de quelques-uns d’entre eux, à avoir émigré assez tôt ; il faut savoir que chaque dossier aux archives départementales ou nationales, est mentionné par une côte et un numéro de référence, exemple 10 M 223.

      Louis Delauzun, tailleur, natif de Saint Maurice d’Ibie et employé chez son cousin dans le canton de Viviers, demande en 1853 une autorisation et un permis de passage gratuit pour se rendre en Algérie. Dans un cas comme celui-ci, il y a un échange important de courrier, d'une part entre le ministère de la guerre, le conseiller d’état directeur des affaires de l’Algérie, le bureau de la colonisation, et, d’autre part, le maire du village où le demandeur est né, et le maire du village où il est domicilié. Toutes ces formalités sont obligatoires car il faut s’assurer que le demandeur est apte pour sa future installation en Algérie. En 1854 le passage gratuit lui est refusé pour mauvaise conduite.

      Joseph Delauzun, de la commune d'Aps, accompagné de son épouse et de son fils, a obtenu une concession en 1849 à Assiben-Okba dans le département d'Oran, son dossier aux archives de Privas porte le no 10 M 223 ; le 26 septembre 1853, Joseph a demandé un congé pour des raisons de santé, il souhaite un passage gratuit pour la France aller-retour, il a également besoin de 3 mois de convalescence; les autorités de l’époque pensent qu’il va être obligé de vendre sa concession à un autre colon, une fois passées les cinq années obligatoires qui doivent lui permettre de devenir propriétaire ; en effet, il a défriché seulement deux hectares sur les dix qu’il a obtenus….le sol de ce village est ingrat et maigre, partout s’étend une garrigue de chênes verts entremêlés de tâches de maquis, de thuyas et de palmiers nains, dans un terrain caillouteux et plein de rochers. Il a fallu effectuer de très gros travaux à la pioche pour essayer de rendre cette terre fertile, de nombreux colons sont décédés ou partis et sont remplacés par d’autres. C'est au bout de dix ans, et après de durs labeurs que la surface cultivée a pu augmenter. En 1878 ce village comprend 72 maisons et 320 habitants. Cette réussite économique s’est faite grâce à de très gros efforts parfois surhumains, ceux qui sont restés dans ce centre sont sauvés par la solidarité. Plusieurs décennies après, le patronyme Delauzun existe toujours dans ce village.


 Françoise Soubeyrand des Vans souhaite partir en Algérie en 1852, mais le passage gratuit lui est refusé à cause de son époux "Jean Gilles" qui a subi une condamnation en Algérie. Il faut dire que, à l’époque, de nombreux jeunes ont effectué leur service militaire dans cette colonie, certains d’entre eux ont été condamnés pour des infractions à la loi.

      Pierre Charles Laurent, de Bourg-Saint-Andéol, s’engage dans l’infanterie en 1843; son  père Mathieu Andéol, possède le domaine du Radelier au bord du Rhône sur la commune de Pierrelatte, en face du Bourg ; Pierre Charles fait campagne en Algérie puis est détaché au pénitencier militaire de Douéra (sud d’Alger) où il est sergent-major ; c’est en 1861 qu’il  épouse Jeanne Guillemette Sabatié devant le colonel Marengo aussi maire de Douéra ; ils ont 2 filles toutes 2 deviennent institutrices ; l’une d’elles Marie, exerce dans de nombreux villages de l’arrondissement de Tizi Ouzou, de Teniet el haad, ainsi que dans le département d’Alger. (1).

     Le 10 mai 1854, le conseiller d’état  demande au préfet de l’Ardèche si le sieur Jacques Aubert de Saint Germain a du travail assuré dans la colonie, condition indispensable pour obtenir une autorisation d’embarquement ; le conseiller  demande également dans quelle localité Mr Aubert est appelé.

      Marie Célestine (nom illisible) de Bourg-Saint-Andéol, et ses deux enfants, ont obtenu un passage gratuit ; ils s'installent dans la région d’Oran en 1855. La même année, Victor Leydier, natif de Lagorce et ouvrier à Gras, se voit refuser le passage gratuit, pourquoi?, L’adjoint au maire de Gras a écrit au préfet en le recommandant.



     Le 2 septembre 1855, le responsable du bureau de la colonisation demande des renseignements sur le compte de Etienne Bonnet de Villeneuve de berg, et on apprend que, par jugement du tribunal correctionnel de Privas en date du 28 janvier 1848, celui-ci a été condamné à une peine de trois mois de prison pour vol, par conséquent le passage gratuit lui est refusé.

      Casimir Poulin, jardinier à Saint Just, a demandé un passage gratuit pour se rendre dans le département d’Oran en 1856.
Prosper Sabatier, cultivateur à Saint Just, a obtenu un passage gratuit, toujours en 1856, pour effectuer des travaux agricoles dans la colonie.
D'après certains écrits on peut penser que Poulin et Sabatier ont dû faire les formalités ensemble.

    Le directeur des affaires civiles de l’Algérie , représentant son altesse impériale le prince chargé du ministère de l’Algérie et des colonies, a accordé, par l’intermédiaire du préfet de l’Ardèche un passage gratuit pour le sieur Eldin de Salavas ; cet accord a lieu par courrier postal le 14 octobre 1858.
                                                                                                                                                                     De même pour Jacques Flandin de Sampzon qui souhaite se rendre à Alger avec ses deux enfants auprès de sa femme qui est nourrice chez Mr Meyrand limonadier à Alger, Meyrand  assure du travail à Jacques Flandin.
                                                                                                                                                                     Par contre Madame Marie Georges Boulle de Salavas, voulant se rendre à St Denis du Sig (Algérie), se voit refuser les frais de transport, le gouverneur de l’Algérie prévient que les émigrants n’ont droit qu’à un passage gratuit, suivant la période c’est différent. Saint-Denis-du-Sig fait partie de la province d’Oran, sur le parcours d’Oran à Mascara. En 1837, Bugeaud propose de créer prés de l’oued Sig, un village européen de 350 familles. En 1841, des colons français s’y installent et en 1845 un arrêté ministériel déclare officiellement la création de la commune du Sig, sous la dénomination de Saint Denis du Sig, signé par le maréchal duc de Dalmatie ministre de la guerre.

          Ce centre a donc pris le nom du village de Saint-Denis-du-Sig. Les premiers habitants sont des Allemands et des Francs-Comtois qui ont été vite décimés par le paludisme et d’autres épidémies. Pour peupler le village, il faut attendre les années 1870, l’exode massif des Alsaciens Lorrains, ainsi que l’émigration espagnole fuyant la misère, et aussi des condamnés politiques. Le 22 septembre 1870, Saint Denis du Sig devient une commune de plein exercice.

      Le Maréchal duc de Dalmatie de son nom Jean de Dieu Soult a été trois fois chef du gouvernement français.

       Paul Quillès maire d’un petit village du Tarn, plusieurs fois député et ministre est né dans ce village Algérien.

    Chaque cas est différent; en effet, le 22 septembre 1855 un des responsables du bureau de la colonisation ( 5ème division), écrit au ministre de la guerre pour lui signaler que la dame Gré Margueritte, femme Donnadieu de Rochemaure, désire rejoindre sa fille "Appolonie Donnadieu" femme de Louis Charrier, celui-ci est colon depuis six ans à l’Alba près d’Alger. Cette demande est appuyée par le maire de Rochemaure qui, d'après les renseignements reçus, tient à rappeler que Louis Charrier est reconnu comme étant un des meilleurs colons et plusieurs fois gratifié par le gouvernement. Madame Donnadieu n’a aucune fortune et désire obtenir un passage gratuit Marseille-Alger. Cette demande porte le numéro 2963.

      Encore des demandes de passages gratuits; en effet, le 8 juin 1857, l’adjoint au Maire de Valvignères, « Auguste Cluzel », a appuyé la demande de Etienne Chabannes, qui ayant trouvé un emploi comme ouvrier en Afrique, sollicite un passage gratuit pour lui et toute sa famille ; l’adjoint tient à souligner que le dit Chabannes est de bonne vie et mœurs, jamais plainte contre lui ne nous est portée, c’est leur façon de s’exprimer. M. Chabannes est indigent.

      L’ adjoint au Maire de Valvignères, a également appuyé le 18 juin 1857, la demande de PG (passage gratuit) en faveur de Louis Faure et de toute sa famille, lui aussi est indigent.

      Le 7/11/1853 un avis émanant du bureau de la colonisation, de l’agriculture, et des domaines, a demandé un PG, à l’avantage de Fiolle Jean François du village de Vagnas pour exercer la profession de maçon, la sous préfecture de Largentière a appuyé cette demande sous le numéro 2875.

       Une autre demande émanant du bureau de la colonisation no 851 du 7/3/1857 au sujet de Basile Gandon de Saint Mélany qui désire se rendre à Sétif; le sous préfet a joint le passeport et secours de route; nous pensons que le passage gratuit lui est accordé, et par ordre du ministre de la guerre le chef du bureau a validé cette demande.

      Martin Antoine Deloly, né à Saint Martin d’Ardèche en 1799, obtient deux concessions en 1853 et 1864 à Héliopolis près de Guelma, à 110 kilomètres à l’est de Constantine ; ce village de 7200 hectares est fondé en 1848, il est devenu la même année, commune de plein exercice ; ce qui fait la richesse de ce lieu, c’est l’irrigation. Auparavant Martin Antoine Deloly a été ruiné dans le commerce du vers à soie; il épouse à Saint Julien de Peyrolas, Marie-Rose Delaigue; ils sont décédés tous les deux à Héliopolis (Algérie), Nous n’avons pas trouvé d’écrits concernant ces deux concessions.

      C'est leur fille Marie Rose Deloly (1829-1911) qui a laissé quelques traces. Marie rose, épouse Alexandre Gallien à Constantine, lequel est venu en Algérie pour accomplir ses sept ans de service militaire. La fille de Marie Rose, «Chlotilde Gallien-Berthon », achète en 1912 après son veuvage une propriété à Tamagra Kenchela, cette propriété est réquisitionnée par l’armée lors de la guerre d’Algérie ; Chlotilde repart à Paris en 1901 pour démarrer sa carrière d’artiste peintre. Martin Antoine Deloly et son épouse Marie Rose Delaigue ont eu une nombreuse descendance: La plupart de leurs enfants font souche en Algérie, en grande partie dans le Constantinois.


    Ci-dessous une vue de Héliopolis


   
       Une autre famille d’Ardéchois, originaire d’Alba la romaine, de Villeneuve de Berg, et du Buis d’Aps, est déjà bien installée dans cette région de Héliopolis, Guelma, Constantine, Bône, il s’agit de la famille Hébrard. Les époux Henri Hébrard - Marie Vernède, lui décédé à Guelma en 1860 et son épouse née vers 1807 à Villeneuve de Berg et décédée en 1892 à Héliopolis ont  quatre enfants dont deux fils qui exercent la profession de meunier. Ces quatre enfants nés au Buis d’Aps font souche dans cette région d’Algérie et ont une nombreuse descendance.

       Le 28 août 1856 Louis Bellidenty, 31 ans, demande une autorisation de PG (passage gratuit) pour se rendre auprès de son frère, colon à Tlemcen qui lui offre du travail sur sa concession. Le 6 août 1857 une demande d’autorisation de PG no 2658, passeport d’indigent avec secours de route est formulée par le sieur Bellidenty Hippolyte de la même commune (Saint Mélany) et certainement un autre frère, qui désire se rendre à Aïn-Kial (province d’Oran) auprès de ses deux frères Louis et Justin Bellidenty, propriétaires dans cette commune.

        Ce jeune homme âgé de 21 ans, a une moralité irréprochable et du travail assuré dans la colonie. Dans sa lettre au préfet il a mentionné « je suis avec respect Mr le préfet votre très humble et très obéissant serviteur », Ces formules sont très souvent employées par les demandeurs. Le village de Aïn-Kial se trouve dans l’Oranais pas très loin du Maroc, très exactement sur la route qui relie Aïn-Témouchent à Tlemcen, et fait partie de la wilaya de Aïn Témouchent, comme une vingtaine d’autres petits villages des alentours. Le village de Aïn-Kihal est créé en 1855, et devient une commune de plein exercice en 1887. Le 25 novembre 1866 est né, dans cette commune de Aïn-Kial, Justin Louis Bellidenty fils de Justin 36 ans propriétaire cultivateur et de son épouse Marie Bellidenty 26 ans.

      Joseph Raphanel, tailleur de pierres à Saint Remèze, est parti à ses frais en 1857 dans le département d’Oran. La même année, Xavier Raphanel, cultivateur à Bourg-Saint-Andéol, s’est rendu en Algérie, la localité n’est pas précisée, une lettre du maire de Bourg,  « Etienne Henri Giraud », a certifié que Xavier Raphanel n’est jamais parti auparavant dans une colonie.

     Le 29 août 1857, un secrétaire de la 5ème direction du bureau de la colonisation, a écrit au ministre de la guerre lui demandant une autorisation de passage gratuit pour quatre personnes voulant se rendre en Algérie, ces personnes sont: Les sieurs Etienne Chayne de Ruoms, Joseph Bernard, Jules Nogier, et Jean François Nicolas tous les trois de Saint Mélany ; Le premier à Mostaganem, les deux suivants à Aïn-Kiel, et le quatrième à Sétif . Les pétitionnaires, dont la bonne moralité est constatée par les autorités locales, sont appelés dans la colonie par des parents qui leur promettent de leur assurer du travail.                                                                                                                                        Le sieur Chayne a emmené avec lui sa femme et un enfant âgé de un an; le sieur Bernard s’est fait accompagner par son fils âgé de 18 ans. Le secrétaire a conclu ; "j’ai l’honneur de prier Mr le Ministre de vouloir m’adresser pour chacun d’eux et séparément le permis qu’ils sollicitent,  Ce document est enregistré sous le numéro 2925.
 
      En 1860 François Martin 19 ans de Saint Maurice d’Ibie, souhaite obtenir un passage gratuit pour  rejoindre son frère Pierre Xavier Martin, qui après avoir fini son congé en Afrique, est resté  à Mascara comme colon. Pour obtenir cette autorisation, le Maire de Saint Maurice d’Ibie a dû écrire au préfet de l’Ardèche en lui demandant d’adresser cette réclamation à son excellence Mr le Ministre, pour lui demander quelles pièces doivent être produites.

Notons au passage qu'Abd-El-Kader est né en 1808 près de Mascara, dans le village de El Ketna.

      Dans une lettre datée du 8 juin 1864, un secrétaire du service de la colonisation a demandé au préfet de l’Ardèche d'intervenir si possible auprès du ministre de la guerre afin d'obtenir une autorisation de passage gratuit au sieur Augustin Terrasse domicilié à Saint Just d’Ardèche. Dans cette lettre est mentionné que le sieur Terrasse souhaite se rendre à Sétif auprès de sa fille mariée avec le nommé Issaly (débitant de boissons); Monsieur Issaly s’engage à  assurer à son beau père tous les moyens d’existence pour le restant de ses jours. Dans cette missive il est dit que Augustin Terrasse a une moralité irréprochable, il est âgé de 48 ans, sans fortune, ni ressources. A cette époque lorsqu'on a 48 ans on est vieux..

      Un responsable de la division d’Oran, a fait savoir au préfet de l’Ardèche le 20 janvier 1862, que Mr Louis Mazoyer, soldat au 2ème régiment des chasseurs d’Afrique, a obtenu une concession sur le territoire du village de Sidi Ali Ben Youb (subdivision de Sidi Bel Abbès). Cette concession est composée de 25 hectares de lots de culture, 1 hectare de jardin, et 12 ares pour bâtir. Rappelons que Mr Mazoyer est originaire de Montpezat, arrondissement de Largentière. En 1852, à Sidi Ali Ben Youb, l’autorité militaire attribue des lots de ferme à quelques familles françaises. Mais ce n’est qu’en 1854 que la création du centre est définitivement décidée par l’attribution de 24 lots de 25 hectares chacun, y compris des lots urbains, des jardins et 6 lots pour les besoins communaux. Le village est créé en 1870, la commune de Sidi Ali Ben Youb a pris le nom de Chanzy en 1896 en hommage à Antoine Alfred Eugène Chanzy, gouverneur de l’Algérie en 1873.

       Rappelons que Chanzy est resté 16 ans en Algérie lorsqu’il était dans les zouaves, puis est revenu en 1868 alors qu’il est général de brigade; à l’époque il exerce des commandements à Sidi Bel Abbés et à Tlemcen. Mais le nom de Sidi Ali Ben Youb continue d’exister même après l’indépendance. En 1903, toujours dans ce village, le gouvernement attribue aux colons certains grands lots de ferme de 100 hectares et plus, d’autres lots de 30 à 40 hectares ce qui fait un total de 40 feux nouveaux.



      Très souvent il faut faire une enquête. Cela est le cas pour madame Louise Mollier de Balazuc née Adèle Bernard, afin de savoir si elle est apte à supporter la traversée avec sa fille car elle souhaite rejoindre son mari Théodore Mollier tailleur de pierre, domicilié à Tlemcen (commune érigée en plein exercice le 17 juin 1854). L’enquête porte surtout sur la moralité et l’aptitude physique; d’après les renseignements pris, elle est travailleuse, de bonne vie et mœurs; dans son cas  il est surtout question de connaître le montant du salaire qu’elle perçoit dans le petit village de Balazuc, car elle a déjà obtenu un passage gratuit pour revenir d’Algérie.

      Jean François Nicolas de Saint Mélany souhaite rejoindre son frère Etienne Nicolas qui lui  promet du travail comme ouvrier agricole, le lieu n'est pas mentionné lettre du 22 août 1857.

     Nous sommes très loin de les avoir tous énumérés, mais nous n’en voyons pas l’intérêt. En outre certaines archives ont disparu ou se sont effritées, d’autres sont mélangées, le plus important est d’expliquer comment ces départs et ces installations se sont faits.

     De nombreux jeunes français ont effectué leur service militaire en Algérie, c’est le cas de Remèze Brunel de Saint Remèze qui est fusilier au 3ème régiment d’infanterie de ligne, et qui est décédé le 29 mai 1863 à l’hôpital militaire de Miliana, il est âgé de 25 ans; louis Martin maire de Miliana a constaté le décés, ainsi que les témoins ci-après : Bouthier, Sicaire, sergent major âgé de 31 ans, Cécile Joseph infirmier âgé de 32 ans. L’acte de décés a été enregistré à la mairie de Miliana sous le no 62 avec le tampon et la signature du juge de paix, et est envoyé à la mairie de Saint Remèze le 1 juillet 1863.                                                                                                                                     Remèze (mon arrière grand oncle) est le 4ème enfant sur les huit enfants de Remèze Brunel (dit Boyen) âgé à cette époque de 64 ans, et de Marie Anne Boulle 57 ans.



 


 1. Voir l’article de Louis Laville, revue no 31 de GAMT (Généalogie Algérie, Maroc, Tunisie).

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